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Publié le 19 août 2022 à 19h31 - (Le Télégramme/Adrien Le Bideau)
Yvon, 40 ans de tir dans les pattes, était mon formateur d’un jour, lors de mon initiation à la carabine dans les locaux des Tireurs du Loch, à Grand-Champ. (Le Télégramme/Adrien Le Bideau)
Les armes et moi ça fait deux. D’ailleurs, si je suis franc avec vous, jamais de mon existence je n’ai touché un tel objet, et ce même lors d’une fête foraine. Toutefois, à la lecture du dicton, « il ne faut jamais dire jamais », je saute le pas. En conséquence, dans le pays de Vannes, deux endroits s’offraient à moi pour m’y essayer. Il s’agissait de Grand-Champ ou de Saint-Nolff. Pour le choix, la priorité est donnée à celui qui répondra en premier à ma sollicitation. C’est donc au volant de ma magnifique Kangou bleu clair que j’ai pris la route direction le local des Tireurs du Loch, situé sur la première commune citée.
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À mon arrivée, une joyeuse troupe d’amis m’y attendait de pied ferme. L’image des cow-boys amoureux de la gâchette et uniquement là pour griller des cartouches ? À déconstruire. « Ici, on ne rigole pas avec les armes. C’est une passion récréative mais scrupuleusement encadrée », témoigne Pierre Sastres, président du club. Après une brève visite du lieu et un échange sur le ton de la rigolade, ce dernier m’invite à prendre place au 10 minutes, carabine à la main. « C’est un passage obligé pour les novices. On y apprend toutes les consignes de sécurité », ajoute-t-il. Mon formateur pour l’occasion ? Yvon, 40 ans de bouteille dans le tir sportif. « Tu verras, c’est besogneux, mais des plus instructifs ! On y forme autant les jeunes que les anciens », développe-t-il.
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En réaction, celui-ci m’en sort une d’une armoire fermée à double tour, prudence oblige. Avec pédagogie, il m’expose calmement les différentes parties de l’arme. La hausse, le guidon, le canon… tout y passe. « Mieux vaut commencer avec ça qu’avec un pistolet. Ce dernier s’exerce à bras franc. Si tu n’as pas le feu sacré, tu risques d’être dégoûté très vite », me confie-t-il. « Il est donc préférable que tu débutes avec une carabine. Elle offre davantage de stabilité du fait de ses appuis », poursuit-il. Dans la foulée, je me positionne sur ses ordres. Les jambes alignées, le bras droit galbé et l’œil dans la visée, je suis paré à tirer. L’ultime conseil qu’il me donne avant de passer à l’acte : prendre une grande inspiration. « C’est essentiel pour avoir un maximum de précision », ajoute l’expert. Le résultat une fois la gâchette relâchée ? Dans le mille ! Plutôt un chouïa à côté mais tout de même dans la cible. La seconde ? Également.
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André, alias Dédé pour les intimes, un vieux briscard qui nous accompagne, est stupéfait du résultat. « Pour une première, c’est une belle et franche réussite », témoigne-t-il. La raison à temps d’éloge ? Les deux impacts se sont logés non loin l’un de l’autre. « Une telle précision est rare pour une première. Soit tu as du talent, soit tu as la chance du débutant », rigole Yvon. Pour vérifier les dires, on enchaîne sur le pistolet. Le résultat ? Moins probant, voire très aléatoire. Mais je ne suis pas démoralisé. Je souhaite même y retourner !
Les Tireurs du Loch, lieu-dit Botsegalo, route de Colpo, Grand-Champ. Trois sessions gratuites possibles avant la prise d’une licence. Site web : tireursduloch.sportsregions.fr
